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Introspection

Aux âmes primesautières

À l’heure du printemps et du renouveau, nous interroger sur la graine que nous sommes et que nous souhaitons voir fleurir et resplendir.

Nous laisser pénétrer par l’énergie du souffle qui nous met en route et nous mène dans son sillage.

Ne pas lutter, ne pas s’intercaler, ne rien retenir, là est notre voie.

Le chemin qui nous propulse vers le soi.

Nous laisser fertiliser par le plus haut de notre conscience afin que naisse l’ultime de notre réalisation.

Chevillée au corps, la foi que tout est juste.

Que si les sentiers révèlent de nouvelles facettes, le coeur même de la graine sacrée peut être dévoilé sans crainte, portée par la lumière de l’être.

Elle peut aller, avec confiance, se semer dans le monde, se déployer et irradier des filaments d’or qui la compose.

Ensemencée par le divin, voilà ce que nous sommes : un atome d’or sacré.

Fallait-il que nous l’oublions pour retisser le fil de cette souvenance source.

De la sagesse de nos faiblesses, revenir au soi, sur la couture de nos fêlures et de nos blessures qui nous déchirent.

Puisque la puissance ne peut aller sans vulnérabilité, dans l’abolition de notre grandeur.

Le temps de la majestueuse souveraineté est venu.

Puisse chacun se laisser universaliser à la gloire de l’altérité dans l’allégresse de sa tendresse.

De nos jardins naîtront le paradis de la terre promise au firmament des âmes et des coeurs unis dans leurs différences.

Que la grâce fustige nos corps emmurés et piégés et que nos pas, nos paroles, nos actions s’établissent dans notre nature profonde et féconde.

MM

Photo : Inconnue

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Introspection

La compassion

Comment en étions-nous arrivés là ?

À supporter l’insupportable, à tolérer l’intolérable, à baisser les regards et ne plus regarder tous ces visages croisés, tous ces yeux égarés, toutes ces âmes apeurées, nous, fuyant devant le désespoir et la petite mort du monde.

Et ressentir l’appel foudroyant d’une société de consommation vers une société de compassion, tel un cataclysme intérieur où le choc est un hyper cut.

Où nous étions-nous perdus en chemin ? Au point d’être hypnotisés par ces devantures affublées de toutes leurs créatures, aux lumières scintillantes et aux musiques captivantes.

Sans nul doute, nous avons été aspirés au nom d’une société et nous sommes coupés de notre humanité.

Je me souviens de ces silhouettes que j’ai ignorées.

Je me souviens de ces mains tendues que j’ai rejetées.

Je me souviens de ces revers verbaux outranciers.

Oui, je m’en souviens comme d’un abîme et demande pardon.

Pardon d’avoir manqué de courage et de force et surtout pardon d’avoir manqué de coeur et de chaleur.

Pardon de ne pas avoir trouvé la clé vers vous, autres que moi.

Pardon si vous vous êtes sentis humiliés, rabaissés, moqués.

Sachez que des années après, je vous porte en moi comme la prunelle du ciel.

Que de vos corps souvent abîmés me restent l’ombre amère de mon arrogance et mon ignorance.

Là où il me fallait toujours tant et plus, accaparée par les désirs de ma réalité, obnubilée par le gouffre de la vacuité, ce fût une course effrénée pendant des années.

Chaque espace, il me fallait l’engouffrer, le gaver, l’empiler comme une gloire intérieure et un pouvoir supérieur.

Alors vos appels et vos cris extérieurs, je les ai balayés.

Oh société puisque tel est ton nom, sache que si aujourd’hui je m’agenouille ce n’est plus devant tes farfouilles.

Que seuls mes baisers sont l’expression de ma bonté.

Chaque jour qui m’est offert, à présent, j’embrasse l’humanité.

MM

Photo : MM

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Introspection

La vie n’est pas une recette

Alors oui tu pourras passer ton temps à regarder à l’extérieur de toi, copier, t’inspirer mais rien ne te dira de ce qui est bon pour toi.

Tu pourras penser que le monde sait, que le monde a déjà trouvé, que le monde a déjà expérimenté et t’illusionner, de te servir, de te nourrir, de t’abreuver, de tout ce que tu vois dehors, de tout ce que tu entends, de tout ce que tu comprends mais rien ne sera jamais une recette.

Rien ne sera jamais reproductible, rien ne sera jamais la perfection qui est la tienne. 

Alors sur le chemin qu’est la vie, parfois tu tourneras ton regard vers toi. Tu resteras en lien avec ton essence, avec qui tu es et tu cesseras de regarder à l’extérieur, ton regard porté ainsi vers tes terres intérieures, dans le terreau qui est le tien, riche et fertile, tu t’exploreras, tu te découvriras, tu te rencontreras. 

La vie, elle ne te demande rien, jamais. Elle ne t’impose rien, jamais. La vie elle te propose, elle te suggère, elle te souffle et te murmure à ton oreille et pour l’entendre encore faut-il un minimum de silence, un minimum de paix intérieure pour ne pas être obstrué par le brouhaha, par l’agitation, par les illusions.

La vie elle est mouvement et en même temps elle t’appelle à te mettre en pause, à faire silence, à pouvoir rester avec toi, relié à un je ne sais quoi. 

Ce je ne sais quoi la plupart du temps on l’oublie, on cavale, on galope, on chevauche, on enjambe, parfois on s’égare aussi.

Détourné de ce je ne sais quoi qui pourtant est en nous, que nous portons, nous divaguons, nous errons, nous nous agitons, nous nous débattons.

La vie, elle est riche, elle est dense, elle est à la fois profonde et légère. Elle est douce, parfois confrontante, de temps en temps aussi violente mais elle est là toujours, toujours présente, toujours en toi, toujours vaillante et jaillissante.

Bien sûr de temps en temps, elle te retourne, elle te met à terre. De temps en temps, elle te demande de t’agenouiller, de fléchir, de lâcher tes croyances, de lâcher tes jugements, ton noyau dur, ton armure.

Elle cherche alors à s’immiscer et à transpercer par sa lumière et sa beauté ta parure, à ouvrir des espaces sur le fil de tes clôtures pour pénétrer dans les interstices, pour pénétrer dans tes abysses.

La vie elle est bonté, elle ne te veut pas de mal, elle t’amène comme sur un plateau d’argent tout ce qui te permettra de voir plus grand, d’aimer plus grand, de rêver plus grand.

La vie parfois elle te ballotte, là où tu pensais que c’était bon pour toi, elle shoote fort par moment et te renvoie dans tes buts. De nouveau tout un terrain de jeu devant toi, tout s’offre, tout peut advenir et ça ne dépend que de toi, ça ne dépend que du pas suivant, prochain qui te mènera, vers ton nouveau lendemain.

Te réinventer, te redécouvrir, rester comme une toile vierge où la vie passe avec toutes ses couleurs, avec toutes ses lueurs et dessine en chacun son plus beau destin.

La vie est un cadeau, la vie est sacrée, chacun présent visible ou invisible avons reçu ce don, le don de la vie.

Tout notre chemin, ne pas l’oublier, ne pas l’ignorer, ne pas le perdre, rester relier à ce sacré et marcher la vie, marcher la vie, marcher la vie. 

MM

Photo : Inconnue

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