Bonjour à tous et à toutes, je suis très heureuse de vous retrouver pour ce nouvel article dont la thématique est l’épreuve.
En effet, dans mes accompagnements en thérapie ou en coaching, pour rappel, je suis thérapeute et coach et j’accompagne les hommes et les femmes à se libérer de leurs douleurs psycho-émotionnelles, énergétiques ou spirituelles, nombreuses sont les personnes qui viennent vers moi car elles rencontrent une période chaotique.
C’est souvent vécu, pour elles, comme douloureux voire souffrant car elles ont le sentiment parfois d’une injustice, qu’elles n’arriveront pas à s’en sortir et restent perplexes et interrogatives quant à la question du combien de temps ça va durer.
L’oeuvre que nous réalisons alors ensemble est d’apaiser le système nerveux, voir à travers les événements quels sont les différents potentiels d’évolution contenus dans l’épreuve afin qu’elles puissent accueillir, écouter, entendre le murmure de la vie et de leur âme.
Et aujourd’hui, j’aimerai vous apporter un autre angle de vue sur l’épreuve.
En effet, dans le milieu du développement personnel et spirituel, on parle beaucoup d’accepter le moment présent tel qu’il est, clairement c’est une formidable clé de sagesse être en capacité de ne pas opposer de résistance à ce qui est. Krishnamurti disait d’ailleurs que : « Le bonheur c’est ne pas faire problème avec ce qui est ». Cependant, cela peut être bien délicat quand le moment est difficile, brutal et violent.
L’épreuve, l’obstacle dans la vie, nous permet de remettre de la perspective, que ce soit dans nos projets, nos ambitions qui vont être chahutés voire stoppés pour ramener de l’humilité qui nous évite de tomber dans l’orgueil de la toute puissance afin de revenir à l’essentiel en ouvrant notre coeur certes parfois au scalpel.
En amenant la résistance de la matière par une perte de la facilité et de l’aisance, nous allons pouvoir rencontrer une autre profondeur, un autre état de nous-mêmes en traversant les zones séparées et non aimantes de nous-mêmes comme une nouvelle porte sur un nouvel état d’être et de regard sur le monde et l’humanité car si on ne libère pas les zones non aimantes, on ne peut pas aimer.
Ainsi, en nous confrontant aux strates de souffrance, de douleurs, de blessures, d’impuissance c’est au-delà de ces couches là que nous allons pouvoir rencontrer la source de l’être comme un chant/champ d’amour inconditionnel.
Alors vous me direz pourquoi un chant (chant) car cela émane du vivant et de la joie et pourquoi un champ (champ) car c’est un substrat, une terre nouvelle.
Du douloureux qui nous impacte dans nos profondeurs, nous allons pouvoir ainsi accoucher et révéler le merveilleux dans nos hauteurs.
Chaque noyau douloureux contenant potentiellement un noyau de lumière. Par exemple les mémoires de souffrance sont un terreau fertile pour développer la compassion car il est impossible de développer la compassion si à l’intérieur de soi on n’a pas quelque chose de semblable à la souffrance des autres.
Observer ces lieux douloureux comme étant des cadeaux qui nous permettent de nous rencontrer à travers l’épreuve, de nous affirmer et de devenir une source en lâchant ce à quoi on s’est identifié le plus.
Dans ce moment de l’épreuve, nous apprenons à être à genou, à nous agenouiller tout en étant vertical, en ayant une vraie colonne vertébrale, nous devenons à la fois la souplesse du roseau et la solidité du chêne.
L’épreuve, c’est la preuve qu’on est à la hauteur.
MM
Photo : Inconnue