Je suis très heureuse de vous retrouver autour d’une thématique que j’affectionne particulièrement à savoir « La vulnérabilité ».
Alors pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, je suis Magali Mathé et je suis thérapeute et coach certifiée. J’accompagne les individus et les groupes vers une vie plus en amour, en paix et en joie.
Pour cela, je les aide à passer de la douleur à la douceur et à faire de leurs difficultés des opportunités en leur permettant de se libérer de leurs douleurs psycho-émotionnelles, énergétiques ou spirituelles à la fois en individuel et en collectif, en présentiel comme à distance.
Dans cet article, vous trouverez un temps de transmission, d’enseignements, ainsi qu’un temps autour de différentes ressources.
Alors pourquoi j’ai choisi cette thématique ?
Dans une société de performances où l’on cherche à se protéger de tout, où l’on cherche la sécurité à tout prix alors qu’il n’y a pas plus insécure que la vie puisque chacun est appelé à mourir, où l’on tient à distance tout ce qui peut nous ébranler, de peur d’être blessé(e), dans une illusion de pseudo-contrôle, la vulnérabilité a peu de place et n’est pas bankable.
Par ailleurs, ce que je vois le plus souvent dans mes accompagnements que ce soit en thérapie ou en coaching, c’est beaucoup de jugement, envers soi et envers les autres. Et là où il y a jugement, il y a un manque de tendresse, de douceur, de rondeur, d’amour à cet endroit là.
Alors offrir un espace hospitalier au premier sens du terme, c’est-à-dire être en capacité d’accueillir chaque personne telle qu’elle est, là où elle en est, avec ce qu’elle est, quel que soit son visage, sans jugement est de l’ordre du miraculeux. Cet accueil inconditionnel est alors propice à laisser émerger de nouveau l’amour, la bonté, la compassion, la bienveillance, l’empathie aussi.
La vulnérabilité, c’est aussi les paradoxes d’un mental et ses histoires et d’un corps qui témoigne d’autre chose alors parler de nos chagrins, de nos faiblesses, de notre impuissance est une porte vers la réunification.
De plus, la vulnérabilité est ce qui nous relie tous et toutes dans notre humanité retrouvée, là où nous nous relions les uns et les autres dans la toile invisible de l’universel dans laquelle chacun et chacune peut se retrouver et s’identifier en tant qu’universel particularisé.
C’est ressentir cellulairement que la vie ce n’est pas moi, seul(e), ni à travers moi, c’est moi avec tous, c’est moi au sein de tous.
Alors la vulnérabilité, c’est quoi au fond ?
Tout d’abord la vulnérabilité vient du latin vulnus, vulneris qui signifie la blessure et vulnerare qui signifie blesser. C’est consentir à se laisser toucher par soi, l’autre, le monde, la vie, le divin autrement dit se laisser pénétrer par l’extérieur, par l’étranger, par la différence, ce qui implique une ouverture versus une fermeture.
Donc c’est devenir une coupe, un réceptacle, c’est-à-dire activer le principe féminin celui qui accueille, présent en chacun et chacune quel que soit notre genre.
C’est se prendre en compte dans toutes ses parts, dans tous ses reliefs, dans tous ses contours même les plus abrupts, dans tout ce qui couine, qui grince, qui grogne, qui aboie.
C’est ne pas se réfugier dans les émotions dite “écran” comme par exemple la colère alors qu’en dessous c’est la tristesse qui est présente cependant vous n’osez pas montrer votre vulnérabilité et du coup vous ne parlez pas de cette tristesse, vous l’évincez et la mettez de côté en laissant place à la colère qui agit en lieu et place de la tristesse.
La vulnérabilité, c’est ouvrir son coeur et ne pas avoir peur de la tendresse, cette qualité d’être à rencontrer en soi.
C’est s’agenouiller, c’est-à-dire oser mettre un genou à terre, en reconnaissant en nous que quelque chose est en train de plier et sentir qu’à cet endroit là quelque chose se fissure et s’ouvre à l’intérieur du corps. Dans cette posture où je m’agenouille là est le lieu de l’humilité, aller dans l’humilité de dire de soi.
C’est apprendre à écouter jusqu’à ce que la parole de l’autre ébranle, bouscule, renverse quelque chose en nous et ne pas chercher comment utiliser cette vulnérabilité pour servir quelque chose, sans chercher à se dominer, là où nous trébuchons, pouvoir le dire et être écouté et ne pas se sentir jugé.
C’est laisser à la personne la possibilité de se laisser toucher et d’amener encore plus de conscience dans ce qui se vit.
Car au fond la question de la vulnérabilité renvoie sur pouvons-nous vivre sans douleurs ? En effet, nous cherchons tous et toutes à nous en protéger cependant comme c’est en lien avec le mouvement de la vie, soit nous vivons et nous acceptons que la douleur fasse partie de l’élan de vie et qu’il y aura aussi des moments heureux, soit nous arrêtons de vivre pleinement car personne n’a trouvé la solution pour garantir une vie sans douleurs.
Prendre soin de la douleur, notamment pour ma part en tenant des espaces pour accueillir la vulnérabilité représente une des portes d’accès à l’espace du coeur afin de soigner, transformer, révéler les trésors humains présents en chacun et vivre, ainsi, plus en amour, en paix et en joie avec soi et les autres, dans cette ambivalence de la douleur humaine et de la beauté de la vie.
Donc, il n’y a rien à éteindre en soi, ni chagrin, ni tristesse, ni colère ; aller à l’encontre, c’est ne pas entrevoir le cadeau contenu dans chaque émotion et ne pas percevoir leur rôle spirituel.
Reconnaître ce que nous ressentons au lieu de faire obstacle, ne pas être le caillou qui entrave l’émotion, s’avouer vaincu, faible, se montrer dans ce que nous avons de plus petit sans le mépriser, de plus déglingué, c’est arrêter de faire semblant et aller rencontrer l’endroit en chacun qui est apeuré voire terrorisé par l’intimité et lâcher nos arrangements, nos stratégies afin de l’éviter.
C’est arrêter de défendre quelque chose, c’est renoncer au combat sinon nous passons notre vie dans la volonté et la lutte dans une tension intérieure permanente à contrôler, à lutter contre soi sans avoir de moments de relâchement, sans accepter son humanité qui permet l’abandon, l’adaptation et le mouvement de la vie versus la volition c’est-à-dire la volonté.
Alors stratégie de contrôle versus moment où on ne contrôle plus, à un moment il y a une brèche et l’invitation est de se laisser alors crucifier, je me laisse toucher dans mon humanité et j’accepte que ma condition soit imparfaite.
La vulnérabilité, c’est arrêter de jouer de façon distordue avec quelque chose au-dedans et retrouver le goût du vrai, du vivant et ne plus s’éloigner de soi, de sa singularité, de son unicité.
C’est parler de soi, pas sur l’autre, ni de l’autre.
Oser la vulnérabilité, c’est s’autoriser à récupérer les qualités qui sont dans l’ombre. Quand je dis dans l’ombre, c’est juste que nous n’avons pas encore mis de lumière à l’intérieur sur les qualités derrière cette vulnérabilité alors c’est vécu comme séparé en nous, et le chemin est de redonner leur vibration originelle à ces qualités.
Après on se rend compte aussi que quand on ose parler vrai, être authentique avec ce qui est là pour nous, l’autre est inspiré pour nous offrir la réciproque parce qu’il goûte la valeur du vrai et la valeur du vrai c’est simplement la réalité on peut s’appuyer sur quelques chose qui semble réelle et on arrête du coup des formes d’illusion entre nous.
La puissance de la vulnérabilité, passe à travers la sensibilité du ventre alors vous connectez la puissance et on voit la différence entre la violence et la puissance pour cela on a besoin de la sensibilité et de la fluidité. La fluidité amène à la puissance, sentez qu’il n’y a pas trop de dureté en fait c’est enveloppé d’une énergie d’amour et du coup ce n’est pas dur comme peut l’être la violence.
La vulnérabilité est une couverture et derrière vous arrivez à la véritable qualité de détermination, de puissance et de positionnement. Cependant, pour pouvoir descendre dans la vraie puissance et la détermination, cela demande la fluidité émotionnelle, cela demande d’avoir accès à l’énergie du bas dans le corps, par le ventre cela veut dire qu’à un moment on se réconcilie avec la sensibilité parce que sinon, ce n’est que de la dureté, il y a une exigence qui est là mais sans coeur et sans sensibilité. La véritable puissance est alliée d’une enveloppe de compréhension de lien avec soi et avec l’autre, du coup on peut être puissant et en lien.
La vulnérabilité, c’est une traversée dans laquelle nous sommes invités à quitter les masques sociaux, le contrôle, la rigidité, tout ce qui cherche à tenir à distance notre fragilité.
D’ailleurs j’avais créé il y a quelques années un atelier que j’avais nommé “La traversée” dans lequel chacun, chacune pouvait se dire à travers les deuils, les ruptures, les zones de turbulences qu’il traversait dans sa vie afin de passer de la noirceur, de la douleur à la lumière, à la douceur.
RESSOURCES/PRATIQUES :
Alors pour aller sur ce chemin vers cette puissance de la vulnérabilité, je vous partage plusieurs clés, pratiques détaillées et ressources. Elles ne sont pas dans un ordre hiérarchique mais forment un tout façon puzzle.
# S’asseoir avec :
Avoir un temps pour s’arrêter, s’asseoir avec soi-même et écouter ce qui est à l’intérieur quel que soit sa couleur agréable ou désagréable à ressentir, sans ruminer, sans se maltraiter, ni se juger, ni s’enfermer dans la terrible histoire qu’on se raconte de soi-même que nous devrions être plutôt ceci ou cela.
Et dans cette reliance intime, reconnaître ce qui nous touche, nous impacte, voir en conscience les coques aussi qui se sont accumulées autour de notre coeur pour les apaiser, les soulager, les libérer en nous autorisant la présence à ce qui est sans distinction et pleurer, pardonner afin d’ouvrir notre coeur de nouveau.
Se laisser malaxer, parfois ébranler, trembler et dans cet inconfort sentir qu’il y a la porte du coeur qui s’ouvre, qui peut se soulager, s’apaiser, être plus en paix. Qu’à cet endroit où nous descendons dans nos blessures, dans nos profondeurs que nous pouvons embrasser, contenir, chérir, nous sommes soutenus.
Que nous pouvons panser, réparer, soigner, restaurer nos blessures.
# Reconnaître nos blessures :
C’est-à-dire arrêter d’être orgueilleux à cet endroit là en nous qui donne illusion auprès des autres en masquant blessures, fragilités, douleurs, souffrances.
C’est à dire ne pas :
- cacher
- évacuer
- minimiser
- refouler
- faire un gros déni
sur nos blessures car tout ce à quoi nous résistons, persiste voire s’amplifie.
Un des bouts du processus de transformation, c’est apprendre à reconnaître les endroits où nous avons été blessé(e)s car c’est alors dire oui à des choses qui ont reçues des non à l’extérieur alors l’amour peut circuler de nouveau et ses parts en nous peuvent se relâcher et s’apaiser.
Reconnaître nos failles, notre fragilité, de ne pas chercher à nier, à minimiser, à être complaisant vis-à-vis d’elles mais simplement faire de la place en soi pour accueillir. Je reviens à cette idée du réceptacle, en faisant confiance dans le processus que si nous laissons la place aux ressentis sans nous laisser rattraper par nos stratégies de survie alors non seulement nous allons pouvoir ressentir de l’apaisement car quelque chose en nous va commencer à se dissoudre, à fondre et nous allons réintégrer ses parts de nous qui même si elles n’ont pas notre préférence, si elles sont moins aimées en nous, alors là se trouve le trésor de l’ouverture du coeur afin que nous puissions apporter tout notre amour à cet endroit là qui en a le plus besoin et devenir compassion, empathie, bienveillance, bonté pour nous-mêmes. Et dans ce processus alchimique de face à face avec nous-même où nous osons nous mettre à nu, nous dévoiler, le voile de la peur peut se lever et cela agit comme une porte qui s’ouvre en nous qui nous permet de nous sentir alors plus complet.
Dans ce chemin où nous osons notre profondeur, nous touchons aussi notre hauteur, notre grandeur et notre splendeur.
Nous cessons les masques, les rôles, les images de façade et nous arrêtons de minimiser l’impact de la blessure cependant bien sûr retourner à cet endroit là en nous douloureux est souvent associé au fait de prendre un risque et à la peur, surtout, d’être blessé de nouveau.
Par ailleurs, ressentir l’intensité émotionnelle est souvent vécu comme inconfortable car cela peut donner lieu à des peurs comme celle d’être débordé(e) aussi par les émotions et je reviendrai sur ce point ultérieurement.
Alors, en réintégrant ses parts de nous, en leur témoignant notre amour cela peut aussi nous amener à changer nos modes de fonctionnement et nous faire perdre pied car si notre identité s’est construite sur ses blessures alors la question : est qui suis-je si ses blessures ne sont plus aussi fortes dans ma vie ? Et souvent nous avons peur de récupérer cette énergie libérée car nous ne savons pas quoi en faire et nous ressentons que c’est dense.
# Sortir de la croyance vulnérabilité = faiblesse
Nos blessures sont souvent ressenties comme des fragilités parfois dont on a honte cependant cette croyance vulnérabilité = faiblesse entretient l’idée qu’il y a un risque, un danger à oser cette vulnérabilité et active des peurs qui selon vos croyances vont s’enraciner par exemple dans la peur de mourir, d’être livré à l’autre, d’être exclu du groupe, pointé du doigt, ridiculisé, humilié etc…
Or nos blessures sont de l’or. Elles sont le terreau fertile à l’ouverture du coeur et à l’amour inconditionnel même si dans l’instant elles n’ont pas notre préférence du point de vue de la personnalité et qu’ils nous est difficile au creux de la douleur de percevoir encore le cadeau, le trésor qu’elles contiennent..
# Les émotions :
Rester connecté(e) à sa respiration dans son ventre et rester grand(e) et large avec ses émotions dans le haut du corps pour accueillir pleinement les émotions qui se présentent et pouvoir se dire je t’aime, juste accepter ce que je suis dans l’instant présent.
Se respecter, être doux avec soi et les autres, aller vers la tendresse, avoir confiance en notre amour, recevoir l’autre de l’intérieur même si ça poigne fort et voir la partie en souffrance chez nous et par l’accueil de ses émotions, voir en même temps la partie en plein chez nous qui souhaite vibrer.
# Devenir son propre contenant :
Apprendre à devenir son propre contenant, c’est-à-dire à se comprendre se prendre avec et être en capacité de contenir son émotionnel quel que soit ce qui est : colère, peur, tristesse, chagrin, être là pour soi, ne pas se lâcher la main et quelque soit l’âge, on accompagne le petit, le moyen, l’ado en soi.
Ne pas remettre son pouvoir aux autres en se contenant, c’est-à-dire d’être capable de et donc d’avoir une autonomie aussi.
Se contenir seul(e) et ne pas aller chercher tout de suite le soutien à l’extérieur. Nous avons besoin de soutien mais pas de soutien qui vient remplir notre vide mais du soutien qui encourage, qui donne la main, se donner d’abord la main à soi, savoir ce que je souhaite pour moi et donc décider de ne pas aller chercher le soutien à l’extérieur.
Remercier ses parts gardiennes qui nous ont sauvées la vie à un moment donné mais aujourd’hui, on peut leur dire que nous souhaitons aller vers la douceur et aller vers ce qui nous meut sans danger.
Donner de la compassion à cet enfant, le rassurer, rester avec, se contenir c’est ne pas laisser tomber cet enfant, c’est ne pas démissionner en étant doux avec toutes ces parties de nous, en embrassant tout ce qui vient.
L’émotion va agir à la fois comme un décapsuleur en perçant la coque du coeur et comme un élévateur pour accéder à la partie lumineuse qu’elle contient et qu’elle révèle en vous.
Et quand c’est trop difficile à supporter : la rédemption, se rendre à l’univers comme par exemple en ouvrant les bras debout et dire là je n’y arrive pas, j’ai besoin d’aide. Je peux témoigner que cela peut durer plusieurs heures, plusieurs jours, plusieurs mois notamment lorsque j’ai accompagné mon père jusqu’à son dernier souffle.
# Le son et le mouvement :
Vous pouvez exprimer aussi cette vulnérabilité en mouvement et en son. Vous accompagnez alors ce qui est dedans et sentez alors si cette ouverture avec le son et le mouvement vous aide.
Et aller dans tout ce qui vous aide, s’il y a une partie qui est résignée vous pouvez exagérer la partie résignée, c’est cela on perd toute sa puissance, on n’y croit plus, on croit plus qu’on a des ressources en nous, là on s’abandonne c’est normal on traverse tout cela et on sent qui on devient quand c’est comme cela et sentir ce qui se passe en dessous et là-dedans on pourrait y rester une éternité car c’est la partie dépressive et je renonce et je peux y rester dix ans en fait et sentir comment on peut switcher à la tendresse si c’est ce qui vous aide au départ et sentir derrière quand on ne reste pas scotché(e) à une énergie, sentir de nouveau sa puissance naturelle et compatir dedans avec sa douleur et rester avec.
# L’auto-empathie :
L’auto-empathie s’amener une appréciation, une empathie, une compassion, un encouragement, une tendresse à soi-même à chacune des parts en nous ça peut être un sourire de tendresse, des mots bravo bravo ou encore je suis désolée je t’étouffe et puis vous prenez un temps pour sentir vos besoins de quoi avez-vous besoin à ce moment là, au creux de la vague ?
# La pratique du dedans/dehors :
Pour les personnes qui redoutent le flot des émotions et leur intensité, cette pratique vous permet de prendre petits bouts par petits bouts l’émotion.
Le but en fait c’est de descendre dans le besoin et la qualité derrière ce qui est vulnérable : quel est le besoin derrière, la qualité derrière, quelle est la qualité d’être et non de faire, quel est le rêve derrière ?
Alors comment ça se passe ? Vous pouvez le faire seul ou à deux : on fait un pont avec notre réalité, on va prendre une situation avec laquelle on n’est pas satisfait(e), où on est activé(e), où on est déclenché(e) et on nomme le contexte en deux mots.
Cet exercice n’est qu’un prétexte pour apprendre nos besoins et rejoindre nos besoins, et vous dîtes ou vous vous dîtes où ça vous touche, où c’est dans le corps et vous mettez les mains dessus et vous laissez l’émotion sortir s’il y en a une et si cela devient un drame sec ou mouillé ou si ça bloque au lieu d’aller dedans, vous allez dehors. Je m’explique : vous décrivez de manière très factuelle quelque chose que vous avez dans votre champs de vision jusqu’à ce que toute votre attention soit dehors.
Lorsque c’est le cas, vous revenez à votre zone sensible et vous vous demandez mais de quels besoins et quelles qualités ça vient parler ? Car tant qu’on ne les connecte pas ; on est bloqué dans la partie émotionnelle.
Alors la posture de celui qui exprime : on relâche les mâchoires, on ouvre, on accueille l’émotion qui monte.
Si vous le faîtes à deux : une fois que la personne a parlé, vous la laissez autonome, vous ne la touchez pas pour lui permettre d’aller dans ses profondeurs.
Et puis, en solo ou à deux, vous goûtez à la fin ce que cela fait de vous rejoindre vous dans un besoin ; puis si vous êtes à deux après vous pouvez inverser les rôles.
Ca permet de changer de point de vue et de perspective. Quand on est dans l’émotion fortement, à un moment ouvrir les yeux et décrire factuellement ce qu’il y a au dehors ça permet au mental de se concentrer sur autre chose.
Et une fois que la coupure est faite avec l’émotion vous revenez dans votre respiration dans l’émotion afin de descendre en vous pour mettre en lumière : la dualité entre le vouloir être vs la résistance via ce que je suis c’est-à-dire la charge qui souhaite et à contrario la partie qui résiste en soi. Tant que les deux parties sont en opposition, cela maintient l’identité dans laquelle on s’est réfugié.
Être conscient de l’ombre et si on se voit le faire, être honnête et se dire et si moi on me le faisait je n’aimerai pas en fait, pour se détacher de cette part d’ombre et aller vers la partie lumineuse de la sortie des stratégies que nous avons mises en place.
# Reconnaître son impuissance :
C’est quoi qui hurle dedans ? C’est quoi le bout qui est tellement impuissant, face à quoi vous avez tellement renoncé ?
Qu’est-ce-que ça remue chez nous ? Qu’est-ce-qui se passe ? Qu’est-ce-que ça touche ? D’accepter d’aller jusqu’au bord de l’impuissance et à ce moment là on se rend mais on ne refuse pas cet endroit là.
Tant qu’on l’évite, on passe à côté du message et le message c’est qu’il y a une porte à cet endroit là, un endroit qu’on ne contrôle pas à l’endroit de cette impuissance et au lieu de laisser agir cette impuissance comme ascenseur en nous pour révéler une autre partie en nous, on se bat contre l’endroit de la porte et c’est là que si vous ouvrez avec la douleur, la détresse, vraiment c’est je te donne cela et c’est pas en mendiant, c’est juste j’accepte de l’offrir complètement.
C’est donner cette trouille, ce désespoir, donner cette douleur et puis aimer l’endroit de cette impuissance et à cet endroit là qu’est-ce-que ça dit, quel est le message ? S’ouvrir, s’ouvrir et recevoir, rester grand et large avec cela et observer les super stratégies de sauvegarde que nous avons mises en place et se rendre compte que nous avons peut être d’autres choix possibles maintenant.
Vous pouvez vous demander : est-ce que je me comporte en tant qu’adulte ou est-ce que je me comporte comme ci ou comme ça à cause de ces stratégies de survie qui m’enferment en fait.
Et si besoin, demander de l’aide autour de vous tout en restant grand(e) et large, ce qui permet la verticalité ; rester grand(e), ouvert(e), sensible, authentique sans chercher à se faire prendre en charge sous une forme ou une autre, rester dans la présence, la communion et sentir la connexion avec soi.
Laisser aller les sensations, revenir dans son corps, ne pas démissionner de son corps, rester avec lui. Vous êtes le gardien de votre corps, rester avec lui, respirer, rester avec vous, et prendre bout par bout comme sentir la détresse maintenant, puis sentir la douleur, rester avec vous, rester avec la détresse pure sans drama, et puis un autre bout être complètement démuni(e) et amener de la douceur à cet endroit là.
Et voir comment on peut être simple avec l’impuissance. Souvent il y a de la peur derrière et on dramatise cette impuissance surtout quand on est un contrôlant, et puis parfois on dit juste je n’ai pas le contrôle je suis impuissant(e) et je suis fragile et avec mes racines, ma tendresse je vois simplement le scénario.
Souvent on peut trasher cette partie qui n’y arrive pas en nous et là on amène de la tendresse, parfois dans la victime on rajoute une couche de résignation, rester simplement à l’endroit de la fragilité pure et sentir ce qui vient dessous ou derrière.
Les endroits où on se sent incapable, impuissant(e), petit(e) parfois on met plein de réactions à l’impuissance on n’aime pas l’impuissance, on dramatise, on reste collé(e), à cet endroit là or là où j’épouse l’impuissance n’est qu’une étape.
Et si on ne rajoute rien et que c’est juste simple, à ce moment là on peut demander depuis le bon endroit les bonnes forces. C’est Sanson qui dit à Dieu donne moi la force une dernière fois et qui détruit le temple or bien souvent on se coupe car on a interprété puissance = violence.
La voix de l’impuissance pour les contrôlants c’est lâcher le je veux et j’accepte de le sentir et je demande qu’on me donne les ressources à cet endroit là mais cela suppose d’être en lien avec soi et avec plus grand que soi.
C’est le pas de la foi vous faîtes le pas et vous verrez à un moment donné vous lâchez parce que vous savez que c’est juste et vous tenez la main à l’endroit qui ne contrôle pas et qui se dit qu’il va disparaître, mourir… s’écrouler.
Si vous enlevez votre cuirasse, vous vous sentez dépouillé(e), le contrôle habituel lâche pour oser un endroit vécu comme hyper dangereux et en terme de lien ou de dépendance saine, accepter de vous faire aider, soutenir par des personnes sincèrement aimantes avec lesquelles vous pouvez vous montrer fragile en vous assurant que si vous vous ouvrez, l’innocence qui refait surface en vous, l’autre ne va pas s’en servir ; c’est-à-dire rétablir l’innocence avec un gardien dedans pour ne pas remettre l’innocence à certaines personnes qui pourraient l’utiliser.
Et si vous ne ressentez pas si c’est oui ou non avec une personne pour oser dire, vous confier, reculez pour sentir, mettez de la distance, et ralentissez.
# Amener de l’équilibre à la force :
A un moment donné si vous tenez tout le temps par la volonté vous avez besoin de relâcher, prendre le temps d’être passif(ve), de se déposer, de recevoir pour rééquilibrer, laisser de la place à cela aussi particulièrement pour les personnes qui font les forts tout le temps, c’est usant.
# Retrouver le rêve profond :
Dans cette vulnérabilité, nous permettons la purification, la communion, la guérison de faire son oeuvre, je suis là, je suis là, je t’accueille, je m’accueille, dans ce que je suis venu ré-aligner à l’intérieur de moi, dans mon chemin de vie, ré-aligner en profondeur, retrouver mon axe, retrouver mes valeurs profondes, retrouver mes rêves.
Retrouver le rêve profond qui est derrière ces douleurs, derrière ces pleurs, derrière ces peurs, derrière ce qui nous touche et aller vers.
# Sécuriser son coeur :
Accueillir la tristesse et le fait que nous ayons mal dans notre corps, dans notre coeur, et respirer.
Sécuriser son coeur en mettant de la sécurité dans son coeur, voir comment lui amener tout doucement de la sécurité dans ce coeur comme avec de la douceur, une sécurité à l’intérieur de soi dans le réceptacle de votre coeur, ouvrir son coeur, ouvrir très large et sentir pleinement ce qui est touché et honorer cette qualité et goûter combien c’est tout précieux en fait à l’intérieur.
Alors ça nécessite de savoir :
- quand remettre de la distance
- quand refermer la porte du coeur
- avec qui s’ouvrir.
C’est essentiel particulièrement si vous avez beaucoup de porosité avec les autres et nettoyer aussi les relations qui agissent comme du poison dans votre vie.
# Avoir une équipe piou piou :
Avoir autour de soi une personne ou des personnes qui peuvent nous chanter des chansons, nous écouter, nous accueillir dans leur bras qui nous demandent qu’est-ce-qui te nourrirait.
Et on voit quand on est autonome ok pas besoin et quand c’est la débâcle complète lorsqu’il y a des instants extrêmement fragiles c’est-à-dire quand on est à fleur de peau pour tout alors vous pouvez vous tourner vers une personne ressource pour vous.
# Accueillir l’amour :
Accueillir l’amour immense que nous sommes. Cet amour que nous donnons à tous, nous le donner à nous-même, s’ouvrir à l’amour et honorer qui nous sommes, tout ce que nous avons traversé, tout notre courage et nous donner plein d’amour et grandir en résilience, dans notre capacité à faire avec le chaos.
Et parfois nous avons dû débrancher pour une question de survie et nous sommes en train de renaître comme quelqu’un qui a fait de l’apnée en reprenant une grande respiration d’amour dans l’expression de notre vulnérabilité.
# De l’abandon à l’abondance :
Lorsque nous souffrons de la blessure orale d’abandon, la résilience de l’abandon c’est je ne m’abandonne pas, je ne me lâche pas la main, je ne me quitte pas. Alors à cet endroit il est possible de vivre l’abondance du lieu en vous où c’est vide et où nous nous perdons dans l’autre voir comment vous vous sécurisez à cet endroit là, comment vous pouvez continuer de rester et d’ancrer dans votre alignement.
Laissez vous féconder à l’endroit de la limite de je ne sais pas, je n’ai pas les moyens donner tout pour recevoir.
À l’endroit où je m’abandonne à ce qui est, je me mets en don c’est cela la signification de l’abandon, j’ouvre mon coeur et je trouve alors un lieu d’abondance.
# Faire offrande :
Comme chanter pour augmenter les fréquences de nos coeurs de l’espace de guérison, on cherche à l’intérieur de nous la partie de notre être qui a envie de chanter cela depuis les profondeurs et qui offre, c’est une offrande.
# La gratitude :
C’est une autre façon d’ouvrir le coeur.
# La bénédiction :
Sentir que lorsque nous partageons notre vérité, oui parfois ça risque d’être pluvial alors à un moment si ça coule on laisse simplement couler, comme la Vierge qui pleure avec l’humanité.
Il y a la partie de nous qui est dans la compassion qui pleure avec les autres parties, il y a beaucoup de densité et on essaye de la rendre plus malléable, de l’alléger mais ce n’est pas des pleurs de drame, on ramène du lien, de l’amour, de la lumière à cet endroit là.
C’est cette présence en conscience : qu’est-ce-qui vient à notre conscience, qu’est-ce-que notre conscience nous amène, nous montre ?
Et c’est la partie en nous qui veut apprendre jusqu’à ce que ça fasse clic ok à ce qui se présente et qu’on réponde on est là et la conscience fait son oeuvre ainsi que la conscience collective qui fait son oeuvre aussi.
Les mémoires vont monter toutes seules si vous faîtes de la place en vous, si vous ne récupérez pas avec le mental ce qui est, et la conscience envoie tout ce qu’il faut éclaircir avec tendresse et présence et là on est dans l’humilité de on ne défend rien, et c’est dur de ne pas défendre et on l’offre à la vie.
Dans l’humilité je l’offre au grand océan à plus grand que moi « aide moi » aller à l’endroit de l’impuissance à cet endroit je reste ouvert et je donne au grand océan, retourner vers soi, et soit vous prenez dans vos bras la partie douloureuse, blessée etc et vous lui dîtes « Je suis avec toi, je suis là », soit vous offrez à l’univers, au grand océan, à plus grand, en reconnaissant votre impuissance et votre vulnérabilité.
Si c’est dans un moment partagé de vulnérabilité : vous pouvez demander à la personne de quoi a-t-elle besoin, qu’est-ce-qu’elle a envie de recevoir, et vous vous laissez fondre, en visant plutôt la lenteur et la profondeur, bénissez ce qui est là, je bénis ce qui est là, à l’intérieur de moi, à l’intérieur de l’autre, à l’intérieur de la vie sans avoir rien à faire, juste à être présent et s’offrir de la tendresse et vous intégrer et célébrer l’énergie de vie retrouvée.
# Remettre à plus grand que soi :
Je me laisse toucher par une émotion et à un moment je la remets à plus grand que moi. Se diluer dans quelque chose de plus vaste car on se prend pour des gouttes alors que nous sommes dans un océan. La vulnérabilité c’est la goutte qui descend dans l’océan je suis la goutte qui se fond dans l’océan et pour l’instant je ne sais pas faire autrement et on ne rajoute rien.
Sur un plan énergétique, on peut s’appuyer dessus je te l’offre, je te le remets : c’est une expérience d’humilité dans ma condition humaine.
Si vous avez besoin d’offrir à la terre, vous offrez à la terre mère et si vous avez besoin d’offrir au ciel, vous offrez au père ciel et vous imaginez le chemin de la terre mère qui accueille tous les êtres, laissez-la vous aidez, permettez lui de vous aimer.
Trouvez un espace pour communier avec la terre mère et prendre le temps de rentrer en dialogue avec elle. Lui déposer ce qu’on a besoin de lui déposer, lui faire sentir ce qu’on a dans nos coeurs, sentir comment elle prend soin de nous et comment on a envie de prendre soin d’elle. Et s’il y a quelque chose qui est désolé juste de dire je suis désolé, de sentir comment elle nous porte, nous aime, et en retour lui témoigner notre filiation.
Et quand c’est fait vous retrouvez votre espace personnel vous avez communié avec elle puis vous vous tournez vers l’esprit, la connexion à la conscience, à la lumière, à l’esprit pur et de nouveau vous entrez en communion et vous sentez ce qui se présente dans votre coeur.
Dans ce lien ou ce non lien, je suis là, je suis là, qui est en lien avec la terre mère qui nous porte, le pur esprit, retournez vers vous et quelque soit les âges qui se présentent, vous apportez votre amour et vous voyez toutes les parts qui cheminent vaillamment et vous les honorez, vous les choyez et parfois vous leur demandez pardon aussi.
Alors comment on fait pour remettre à plus grand que soi ?
Vous pouvez vous mettre en position accroupie avec les mains qui touchent le sol et donner : tout ce qu’on a les peurs, les fragilités, les chagrins, les colères on le remet à la terre. Vous pouvez d’ailleurs le faire en étant en face de quelqu’un à qui vous avez quelque chose à dire, c’est une façon de vous donner, de vous apporter de la sécurité aussi.
Le corps est fort. La terre nous a donné un corps puissant et on dit à la terre : « merci de me porter, de me doter des ressources, de me soutenir » et quand on se relie à elle, ça nous donne de l’ancrage, de la stabilité. Elle nous donne sa force et si ça circule pas assez en étant accroupi(e), vous pouvez vous mettre debout genoux déverrouillés et vous laisser traverser par ce qui est en restant bien dans votre alignement, bien dans vos talons, bien dans votre ventre en respirant à partir du bas et en restant grand(e) dans le haut du corps.
Dans l’expression de la vulnérabilité, à un moment donné vous pouvez accéder à plus large en vous adressant au Père et à la Mère universels. Nous sommes des enfants divins, dans la partie vulnérable je suis petit, je n’y arriverai pas. Quand on y croit, on se coupe de notre créativité et de notre abondance c’est à dire qu’on oublie d’aller à cet endroit de la remise à plus grand que soi où vous demandez des ressources et vous demandez à votre partie qui est liée à l’abondance de l’univers de l’aide, du soutien.
# Livres :
Pour les personnes intéressées particulièrement par le sujet de la vulnérabilité, vous pouvez retrouver cette thématique dans les livres de Brené Brown qui en a fait une de ses spécialités.
Un petit livre aussi mais non moins efficace que j’aime beaucoup « Le chevalier à l’armure rouillée» de Robert Fisher que je vous recommande également qui traite de se délester de ses armures qu’on a mises pour survivre qui au fur et à mesure nous encombrent et nous enferment.
# Un film :
Un film touchant et émouvant « Salam » qui signifie paix en arabe de Diam’s.
Pour terminer cet article, ce qui compte : c’est être avec. Plus on peut être avec dans la présence, la bienveillance, c’est je suis là, je te vois, je te sens, et je t’accompagne et le plus possible rentrer dans l’attitude, instaurer le réflexe, à cet endroit là je m’ouvre aux ressources qui pourraient m’aider vraiment à alchimiser cette partie là de moi.
Sachant que tout(e) seul(e) des choses fortes ça nous paraît compliqué à transformer car c’est souvent des questions de survie. Alors debout et aimant(e), on le regarde de plus en plus.
N’ayez pas peur d’oser la vulnérabilité car c’est faire vibrer votre humanité qui peut alors vibrer avec l’humanité des autres.
Et vous n’avez pas à choisir entre le guerrier, le fort vs le vulnérable, ce sont les deux faces de la même pièce. Vous n’avez pas besoin de faire de déni sur ce que vous vivez. Il n’y a pas de courage sans vulnérabilité, être vulnérable, c’est accepter le risque émotionnel lié à l’exposition.
Vous êtes fait d’amour ne vous en privez pas.
Pour conclure, je dirai que la vulnérabilité qui s’expose, c’est La puissance assise.
En résumé :
En 1 – J’accueille ce ne sont que des informations quelque soit ce qu’on me dit et qui me le dit et qui provoque chez moi une réaction, voir où ça vient me toucher, qu’est-ce-qui se passe quand je reçois cette information en moi et j’en prends la responsabilité, quel est le besoin qui n’est pas nourri en moi ?
En 2 : Oui il y a cela qui me traverse mais je suis assise sur mon postérieur, je me laisse traverser mais reste dans mon axe ou alors on se remet dans le programme de la machine à laver.
Et j’aimerai vous proposer la lecture d’un texte intitulé « Sourire à la peur » de Chogyam Trungpa qui dit :
« L’art du guerrier,
C’est d’être très tendre, sans peau, sans tissu, tout nu et à vif.
C’est être gentil et doux.
On a renoncé à endosser une nouvelle armure,
On a renoncé à se constituer une couenne dure.
On est prêt à exposer au monde sa chair nue, ses os et sa moelle. »
Je vous souhaite de beaux moments de vulnérabilité.
Magali
Photo : Magali Mathé
# Voir le replay du live Instagram :
Retrouvez dans cette vidéo, le replay du live que j’ai donné sur mon compte Instagram @mathe_magali sur lequel vous êtes le, la bienvenue si vous n’êtes pas encore abonné(e), bonne écoute.