Lors d’un appel de suivi en coaching, la personne m’a exprimé le fait qu’en fin d’année, elle était épuisée, qu’elle avait été très malade et que pourtant elle avait continué à être dans le faire parce qu’elle avait prévu un programme, que sa sortie était prévue en début d’année et que du coup, il était important pour elle de faire le contenu de ce programme.

Et lors de notre échange, il est apparu qu’il y a déjà deux ans 1/2 pour elle, elle est déjà passée tout proche d’un burnout. 

Lorsque nous avons partagé, je l’interrogeais pour voir si elle reproduisait quelque chose qu’elle n’écoutait pas en elle au point que le corps dise stop, puisqu’elle a été immobilisée, que le corps a fini par dire là c’est trop.

Je lui ai exposé le fait qu’à l’endroit où elle continuait à être dans le faire qui est la société dans laquelle nous sommes aujourd’hui ; une société qui privilégie le faire à l’être, il y avait aussi le mot fer de contenu.

À savoir quelque chose, une énergie métallique, une énergie rigide, une énergie qui va être dans la productivité sans vraiment se demander si c’est ce qui est réellement présent pour nous ou pas, qui va se mettre dans un espace de je dois faire, je dois produire. Il y a quelque chose de volitif, quelque chose de volontaire.

La proposition que je lui faisais était de voir à quel endroit elle pouvait ramener de la rondeur dans l’espace qu’elle avait rencontré. 

À savoir, à quel endroit de nous on peut revenir à un espace où on devient finalement à l’écoute de ce qui est là présent en nous et comment on ne va pas chercher à tordre cette énergie en permanence.

Si je suis fatiguée, est-ce que je peux rester dans cet espace en présence, avec moi-même, avec mon état de fatigue ?

Je vous donne un autre exemple, si je suis en colère, est-ce que je peux rester dans cet espace de colère, devenir le réceptacle de ce qui est, de ce que je vis et pouvoir dans cet espace me tenir la main, c’est-à-dire être présent(e) avec moi, dans cette écoute sensible et perceptible de en fait mon énergie elle est comme cela en ce moment ok très bien.

Est-ce que je peux prendre soin de cet espace, est-ce que je peux l’accompagner, est-ce que je peux l’envelopper à un endroit ? Plutôt que d’essayer de le contraindre et de le tordre en permanence : non je ne veux pas être fatigué, non je ne veux pas être fragile, non je ne veux pas ressentir cette émotion, non je ne veux pas être en colère.

Et je passe mon temps à tordre l’énergie qui est là pour mille raisons, la liste serait infinie parce que j’avance à la pression, j’ai la croyance que pour avancer il faut me mettre la pression, parce que je crois qu’il faut que ce soit douloureux pour faire les choses…

Il y aurait mille autres opportunités d’aller dans cet espace du faire métallique et d’essayer de tordre et de ne pas rester en lien, en connexion avec ce qu’on vit. 

C’est une manière de se détourner de nous et aller observer aussi à quel endroit j’essaye de coller à des représentations : sociétales, des modes de pensée, des modes d’organisation, des modes de vie…

En l’occurence, cette personne elle est solopreneur donc c’est elle qui donne le tempo, c’est elle qui donne le rythme à ses journées et pourtant elle s’est laissée complètement embarquée dans quelque chose qui n’était pas du tout juste pour elle.

Ensemble, nous avons éclairé quel était son rythme. Quel est votre rythme ? Quelle est votre temporalité ? Peut-être que pour vous c’est de travailler cinq semaines et de prendre une semaine plus ou moins de repos ou du moins de ne pas avoir de rendez-vous avec l’extérieur ? Ce qui ne veut pas dire qu’on ne travaille pas. Ça peut-être travailler trois jours dans la semaine puis prendre deux jours de temps en dehors des lieux où on est en échange avec les autres.

Il est important de pouvoir focuser sur cet l’endroit où je suis tout le temps tourné vers l’extérieur et tout le temps dans la production, dans le faire, à quel endroit je deviens rigide en moi, je deviens métallique et du coup ça devient hyper sérieux à l’intérieur. C’est une clé.

Si votre vie elle est hyper sérieuse tout le temps, que vous n’avez plus le temps de rire, ni de place pour l’auto-dérision wouhhhh, il est temps de se poser parce que sinon à un moment donné c’est le corps qui dit stop. On ne peut pas continuer comme cela, on ne peut pas continuer à se contraindre en permanence.

Le système nerveux à un moment donné, il n’en peut plus.

Alors à quel endroit, vous, vous pouvez remettre de la rondeur dans votre existence ? Dans quelque chose de circulant, dans quelque chose qui accueille.

Et là en fait ça va être le parallèle entre la rigidité et la rondeur, trouver l’alliance entre cette part masculine dont nous avons besoin pour mettre des choses en place et en même temps cette part féminine qui accueille, qui est plus ronde et de veiller à cet équilibre.

Quand bien même à un moment donné, je sais que je vais produire et que je vais avoir besoin d’un espace qui va être dans le faire pendant un certain temps, ok je peux aussi poser un contexte, un cadre autour pour aller soutenir l’énergie.

Je pense à des personnes qui produisent des contenus, si vous avez un programme à sortir, vous savez que votre programme vous allez être dans une communication accrue pendant tant de temps, à telle période ; peut-être que vous pouvez aller vous coucher plut tôt, faire des pauses dans la journée pour faire un temps de relaxation… pour soutenir l’énergie du faire.

C’est toujours intéressant de pouvoir sentir à partir de quel endroit l’énergie du faire se met en place, à partir de quelque chose à l’intérieur qui est vraiment dans une volonté, dans une dynamique qui part plutôt d’un mental plus que d’un espace du coeur ?

Et si le féminin vient porter le faire, vient engendrer, féconder le faire ça ne part pas du tout du même espace.

Peut-être que ce partage vous permettra d’aller voir en vous quels sont vos schémas et croyances car en ce moment je vois beaucoup de gens qui se mettent des pressions de dingue et qui sur-sollicitent leur système nerveux en permanence en créant des zones de tension eux-mêmes.

Quand on est accroché à ces croyances là, on crée nos propres lieux de douleur, on crée notre propre enfer, notre propre enfermement.

Mettre de la conscience et de la lumière est déjà un point de départ pour se permettre de faire autrement et vivre sa vie différemment.

MM

Photo : Inconnue 

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