À l’heure du printemps et du renouveau, nous interroger sur la graine que nous sommes et que nous souhaitons voir fleurir et resplendir.
Nous laisser pénétrer par l’énergie du souffle qui nous met en route et nous mène dans son sillage.
Ne pas lutter, ne pas s’intercaler, ne rien retenir, là est notre voie.
Le chemin qui nous propulse vers le soi.
Nous laisser fertiliser par le plus haut de notre conscience afin que naisse l’ultime de notre réalisation.
Chevillée au corps, la foi que tout est juste.
Que si les sentiers révèlent de nouvelles facettes, le coeur même de la graine sacrée peut être dévoilé sans crainte, portée par la lumière de l’être.
Elle peut aller, avec confiance, se semer dans le monde, se déployer et irradier des filaments d’or qui la compose.
Ensemencée par le divin, voilà ce que nous sommes : un atome d’or sacré.
Fallait-il que nous l’oublions pour retisser le fil de cette souvenance source.
De la sagesse de nos faiblesses, revenir au soi, sur la couture de nos fêlures et de nos blessures qui nous déchirent.
Puisque la puissance ne peut aller sans vulnérabilité, dans l’abolition de notre grandeur.
Le temps de la majestueuse souveraineté est venu.
Puisse chacun se laisser universaliser à la gloire de l’altérité dans l’allégresse de sa tendresse.
De nos jardins naîtront le paradis de la terre promise au firmament des âmes et des coeurs unis dans leurs différences.
Que la grâce fustige nos corps emmurés et piégés et que nos pas, nos paroles, nos actions s’établissent dans notre nature profonde et féconde.
MM
Photo : Inconnue