Dans ce challenge que nous vivons tous où tout est possible, un de nos enjeux est de garder la foi : la foi en l’humain, la foi dans le renouveau, la foi dans l’univers.
Un abandon, dans la plénitude, dans le fait de ne pas savoir, ne pas maîtriser, ne pas contrôler qui était le berceau de notre illusion et le lieu de notre orgueil.
En illustration, me revient ce proverbe yiddish : « L’homme fait des plans et Dieu rit. »
Alors que pouvons-nous faire hormis aller dans la paix et la joie du flow et s’inscrire, à la fois, dans une continuité et une rupture ?
Thérèse de Lisieux avait cette parole, devant les épreuves : « Je choisis tout. »
Trouver en nous cet espace intérieur paisible, où nous savons que nous sommes là présents en nous, plein de nous, que nous pouvons compter sur nous.
Être enraciné dans notre être, à l’écoute de notre âme, nous reposer dans le lit de la tendresse et dire oui à la vie que nous sommes.
Nous détacher du monde des formes qui nous renferme et nous maintient en survie afin de passer du paradigme de l’apparence à notre essence.
Dans cette voie qui nous est proposée, nous avons à trouver cet équilibre dans ce balancement entre l’ancien monde et la nouvelle terre en gestation.
Il est temps de cesser de nous disperser dans toutes les directions.
Nous mettre dans une direction et s’engager sur un chemin, comme s’il nous fallait faire un pacte en nous-mêmes.
Sceller en nous, le souhait de l’alliance entre notre être spirituel et notre être psycho-physique, dans l’union du ciel et de la terre et la réunification du masculin et du féminin qui nous habitent.
Appeler notre âme et cultiver notre jardin extérieur afin de mettre en correspondance ce que nous sommes profondément et intimement et ce que nous faisons, ce que nous produisons dans ce monde.
Agir, là où nous sommes.
Incarner, exprimer dans notre existence ce que nous portons en nous de plus précieux, de plus unique, de plus authentique y compris, dans la faille et le vulnérable.
Revenir à notre intériorité, notre spiritualité, notre humanité et apprendre à vivre avec le doute, libérés de nos certitudes, retourner au mystère de la vie.
La vie n’est-elle pas une danse faîte d’ombre et de lumière ?
Vivre, n’est-ce-pas être cristal et fumée ?
Naufragés que nous sommes et à la fois enfants du devenir dans ce paradis qui nous appelle et auquel chacun de nous contribue en permanence, dans cette impermanence.
MM
Photo : MM